Quel cinéma pour défendre la diversité culturelle ?


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/ #110 Re: que vive les cinémas Studio

2013-04-16 09:40

#1: quefaire - que vive les cinémas Studio

mon premier souvenir d'un film au studio fut Tarzoon la honte de la jungle " de Pichat accompagné et planqué par un grand frère, car j'avais 8 ans et le film était interdit aux -12. Vigipirates n'existait pas et je faisais plus âgé.

Depuis je n'ai cessé de sécher les heures de cours du lycée PL Courier pour découvrir pendant des am entiers des rétrospectives - celle du regretté GG depardieu sur Fassbinder ou Cassavetes... des documentaires, ou toutes sortes de films en VO, car c'était là et uniquement là que l'on pouvait apprécier et encore aujourd'hui ces films. Formidable bouillon de culture en tout genre, où les amoureux du cinoche, ttes catégories confondues, fauchés, bourgeois, profs, étudiants, glandeurs (comme moi), jeunes, vieux, bref ce qui fait notre monde, les Studios faisaient l'objet d'un abordage dans les règles de l'art chaque semaine que le cinoche fait ; certes un certain cinéma de genre américain à l'époque n'avait pas toutes ses lettres de noblesse (Don Siegel était considéré comme facho, hélas) - mais  pouvait-on  demander à des profs qui lisait la ste bible télérama de tout aimer - certes non. Il n'empêche ces profs avec un réseau réglé à la perfection on fait rayonner ces salles et aujourd'hui tout est là de l'expérimental au cinéma de genre.

Mon plus fort souvenir  concernant les studios je ne le dois aps à un film, encore que voir Shning ds l'ancienne salle 3 en plein hiver sans chauffage on s'en souvient, mais le souvenir en question c'est celui où un matin j'ai vu sur le chemin du Lycée en bas de la petite montée, le studio en flemmes - en cendres plus exactement - c'était le temps ou les réactionnaires béni béni conchier "Je vous salue marie" de JLG - enquête suspiscion puis plus rien... Jeannot Germain n'était pas encore élu c'était le temps de Jeannot Royer qui avait fermé les salles de cinéma porno. Puis la rennaissance avec mobilisation du public s'est faite, et le sudio 1, puis une cafétariat... - avec une concurrence déloyale quant au prix de la bière (pelphort brune) vis à vis du Bergerac - mais bon... ; la vie reprenait le dessus avec de belles soirées, des nuits blanches, des retards, des sourires, des carnets bien documentés, des films sousévalués d'autre surestimés, le déjà très chiant cinéma d'auteur français autoréférencé... mais qui a ses amateurs... le bonheur quoi ! Tout roulait pensait-on. Puis on quitte Tours serein et on apprend qu'il y a péril en la demeure ?! Que Jeannot 2 a eu la "bonne" idée de vouloir favoriser l'implantation d'un multiplexe non pas le multiplexe lourding mais plus raffiné celui-là même qui viendrait affaiblir 50 ans de cinéma associatif. 50 ans de réussite ! Quand Sarko il y a trois ans a entamé de faire les poches du fond de soutien CNC -suivi depuis par Hollande et les amis de Jeannot -  il n'a pas fait mieux que de commencer à remettre en cause 50 ans de politique du cinéma français au niveau national, 50 années de politique artistiques et de mutualisation issues du Conseil national de la résistance. Jeannot Germain ne fait que donner l'estocade final au plan local de cette politique du tout démantèlement et du tout marchand. C'est un grand gâchis impardonnable. Chers amis tourangeau je vous salue et vous souhaite du courage dans cette lutte. En tant que natif de "ouéj" puis passé par Tours c'est un peu bcp les glandes tout cela. Amitiés . Luigi

PS : aux Studios je dois en partie ce que je fais et ce que je suis aujourd'hui.