Pourtant, la logique, la justice, l’économie et l’avenir sont autant de bonnes raisons de revenir à l’ante 2006.
La logique, parce que le seul intérêt de la liste unique était justement de permettre les D/G. C’est ce que découvriront ceux, OPL MC actuels, qui voudront faire du 380 : ce sera au sacrifice de la qualif CDB LC, comme pour le Concorde autrefois.
La justice, car si l’on s’en tient à ce qui avait été aménagé en 2006, il faut permettre à ceux des OPL LC qui devaient en bénéficier de le faire malgré non pas la crise, qui est conjoncturelle, mais à cause du déplafonnement, changement radical de l’évolution des carrières qui a bloqué celles-ci depuis trois ans... Ce qui équivaut à s’opposer de facto à certains CDB signataires, bien sûr.
L’économie, qui est la raison qui pousse dés aujourd’hui la Direction à lancer ce ballon d’essai : Elle a parfaitement chiffré le coût exorbitant de cette obligation, quand cela repartira sur LC et qu’il faudra enfiler les qualifs MC inutilement pour respecter cette règle absurde… Je rappelle qu’en 2008, au secteur 777, nous fîmes prés de 1.000 qualifs ! S’il faut en rajouter autant sur Mc alors qu’une moitié au moins pourrait être évitée, cela fait un paquet de millions d’euros de plus ou de moins…
L’avenir enfin, car comme je le crois et comme le démontrent les projets de la Direction (Mais aussi l’exemple de Lufthansa), il ne restera bientôt plus à Air France maison mère qu’une petite alimentation du Hub par un réseau MC riquiqui (celle que les accords SNCF et autres Hop et Transavia ne pourront couvrir). Et alors cette règle sautera, comme ont sautées toutes celles qui vont contre l’intérêt économique de ce qui aujourd’hui est devenu une industrie, et non plus une sinécure : L’aviation MARCHANDE.
J’ajouterai que quand je vois se développer des arguments qui disent que cette règle « assurera la survie du MC, en rendant solidaire le MC du LC », et autres naïvetés confondantes du même tonneau, je suis effaré :
Brillante réflexion à vrai dire, une ligne Maginot parfaitement française et tout aussi efficace, pour un résultat tellement prévisible, comme pour le déplafonnement, l’amortissement des qualifs bloqué à 60 ans, les « amendes » contre la Direction si elle ne respectait pas les contrats hébergements, le plan de qualifs, le maintien du périmètre, le nombre de coques cargo, coques MC, etc !
Y a-t-il donc autant de naïfs parmi ces esprits éclairés par l’impeccable et azuréen chatoiement de lumière de cet immense ciel que nous parcourons chaque jour ? Prévoir l’inévitable en le réglant avant qu’il n’advienne est pourtant plus facile que ce à quoi on nous entraine depuis nos premiers envols : Se prémunir de l’imprévisible…
En revanche, un certain nombre de CDB impactés par un retour à la règle initiale devraient alors avoir droit à compensation. A ce compte là se rejoignent l’intérêt collectif et celui des petits nombre, meilleur gage d’une sérénité et d’un collectif retrouvé. C'est à la Direction de compenser les conséquences d'une règle qu'elle a imposé pour des motifs indignes aux syndicalistes de l'accord 2006...