Pour l’enseignement de la psychanalyse à l’université


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2013-12-02 13:55

Psycholgie différentielle, psychologie sociale, psychologie clinique et pathologique, psychologie de la santé, psychologie gérontologie et santé publique, psychologie du travail, psychologie cognitive, psychologie de l'enfant et de l'adolescent... une mère n'y retrouverait pas en effet ses petits et laisserait à penser que certains psychologues sont cliniciens et d'autres non. Alors oui, peut - être que ceci est un mal pour un bien sauf ce qui peut, a pu, et fera toujours culture commune, c'est bien justement ce que nous enseigne la psychanalyse. Certes, la psychanalyse ne s'apprend pas dans les livres, elle s'apprend, à même le corps au même titre que l'université n'apprend pas à être psychologue. La formation universitaire permet de transmettre des savoirs et d'utiliser des "outils" qui auront toujours à être remaniés en fonction de leurs finalités. Pas de projets d'enseignements ou de transmission en effet sans tenir compte des changements profonds parfois en cours de notre société. Que se passe t'il depuis quelques temps dans le champ de nos pratiques? Il m'est par ailleurs tombé dans l'oreille pendant mes études universitaire de psychologue, que nous formions, en France en une seule année, le nombre de psychologues formés sur toute l'Europe. Je pourrais vous témoigner, de différents lieux comment nos collègues éducateurs, psychiatres et psychologues, sont convoqués à devenir aujourd'hui des techniciens de la relation. Comment nos collègues, directeurs de structures médico - sociales sont peu à peu spoliés dans leurs missions par la direction du marché et combien faut - il de résistance opposée pour se tenir à cet impossible : l'homme n'est pas une marchandise. Du sujet justement, on en a plein la bouche. Pervertissement du sens des actions, glissements innombrable à cette course à l'expert. La relation se trouve ni plus ni moins éradiquée face à des attentes totalement hygiénistes sous le primat du sanitaire et du divin marché. L'inconscient, c'est le social a dit Lacan à la fin de sa vie. Oui, la société d'aujourd'hui n'est plus la même qu'hier et la psychanalyse est née d'une névrose. Oui les symptômes qui font jour aujourd'hui ne font plus de la névrose le parangon d'un seul modèle possible de l'accompagnement. Mais au même titre que du père, il faut se servir à condition de pouvoir se passer, ce serait une barbarie que de confondre la psychanalyse comme méthode et la psychanalyse comme co - naissance indispensable à travers son enseignement. Aussi, oui au titre unique de psychologue et non quant à éradiquer l'enseignement que Freud, pour ne citer que lui, nous a laissé par ses écrits. ce serait faire comme si rien ne c'était alors passé. Ce qui, serait, vous en conviendrez peut - être vous qui me lisez hautement significatif de là où nous en sommes : perdus entre deux rives, risque est grand de la dérive. Si demain, comme je le crains, on se devait d'appréhender la conscience et ses refoulés par les multiples et différentes possibles connexions neuronales, si comme je viens de le lire, l'âme c'est la cognition, ou bien que l'on accepte d'appréhender l'homme comme des tranches de cerveau disponibles pour jouir sans fin et bien de vous à moi : j'ai peur. Et comme la peur est au fondement de la relation, tenons bon.