CONTRE LA CONVENTION PNC HOP!BRITAIR du 11/12/2013


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2014-07-04 05:07

Fini les bulles de de champagne et les petits fours servis à l'occasion du lancement de la nouvelle cabine long-courrier, désormais la direction d'Air France doit mettre les mains dans le cambouis.
Son objectif est de remettre à flot l'activité point à point de la compagnie, c'est à dire les vols court et moyen courrier qui ne desservent pas les hub de Roissy et Orly, aéroports de départ des vols long courrier. En 2013, cette activité a encore perdu 200 millions d'euros. Des pertes récurrentes, a expliqué Frédéric Gagey, PDG d'Air France, dues à la double concurrence des compagnies low cost et du TGV.

Pour combler ce foyer de pertes, le groupe de travail, composé d'experts et présidé par Lionel Guérin, PDG de Hop !, entité qui regroupe les compagnies régionales d'Air France (Brit Air, Airliner et Regional), a remis, lundi 30 juin, son rapport à M. Gagey. Ce groupe préconise justement un rapprochement de Hop ! et d'Air France. « Hop ! et le point à point, même combat ! », s'est écrié M. Gagey. « Hop ! et Air France, ce sont deux marques qui travaillent sur le même marché » a renchéri M. Guérin.

En pratique, précise un cadre dirigeant de la compagnie, ce rapprochement devrait se traduire par « la fusion des équipes de Hop ! avec celles du point à point d'Air France ». Le groupe de travail réuni autour de M. Guérin a identifié une nouvelle clientèle pour redresser le point à point.

Ce « business à conquérir », selon le patron de Hop ! Ce sont les V.F.R. (visiting friends and relatives). Des passagers qui embarquent, non pour partir en vacances mais pour rendre visite à des amis ou à de la famille.

POUSSER LES FEUX SUR TRANSAVIA

A en croire, M. Guérin, il n'est pas trop tard pour sauver le point à point mais « il faut faire vite ». Contrairement à l'Espagne ou à l'Allemagne, où les low cost ont conquis respectivement 50° % et 42 % de part de marché, en France, elles sont encore sous les 30 %, a précisé le patron de Hop !.

Pour repartir de l'avant, le groupe de travail a aussi préconisé de pousser les feux du développement de Transavia, filiale low cost d'Air France. Sa flotte devrait croître plus vite que prévu avec une quinzaine de Boieng 737 de plus d'ici deux ans rien que pour Orly plus deux à trois avions basés en province, a ajouté M. Guérin.

Sur le plan commercial,la compagnie à bas coûts aura pour cœur de cible la clientèle loisirs mais aussi les fameux passagers VFR. Elle devrait aussi faire pièce au boom des low cost en poursuivant son développement en Europe mais aussi en France. Transavia devrait s'implanter à Nantes, Lyon et Toulouse. De même, Transavia France et Transavia Pays-Bas devraient à l'avenir opérer un rapprochement notamment pour ouvrir des bases en commun en Europe.

Avant d'entrer en pratique, cette nouvelle stratégie devra être présentée lors du traditionnel comité central d'entreprise (CCE) d'Air France prévu fin juillet.