Ségolène Royal persiste et signe dans sa volonté de maintenir l'énergie nucléaire

Après sa déclaration, ce mardi 13 janvier 2015, dans le Journal "l'Usine Nouvelle", dans laquelle elle estimait qu'il fallait maintenir l'énergie nucléaire dans le mix énergétique français et "programmer la construction d'une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées", Ségolène Royal a été "vertement" critiquée par "Europe Ecologie Les verts" (EELV) qui lui reprochent d'aller à l'encontre de la loi de transition énergétique qu'elle a elle même préparée et de ne pas tout focaliser sur les énergies renouvelables "sobres en carbone et sans risques".

La Ministre de l'Ecologie, du développement durable et de l'Energie vient de répondre, étonnée, dans un communiqué, que les propos qu'elle a tenus sont pourtant bien conformes à la "Loi de transition énergétique" qui a été votée. Cette loi prévoit en effet que la France "se dote d'un mix énergétique équilibré" dans lequel figure en bonne place l'énergie nucléaire, mais dont la part dans la production d'électricité devra diminuer "pour atteindre 50 % à l'horizon 2025". Les autres 50 % étant fournis par les énergies renouvelables.

Et pour résoudre le problème des centrales nucléaires trop vieilles et qui devront être arrêtées (en 2025, l'âge moyen du parc nucléaire sera de 40 ans et serait de 50 ans, en 2035, si l'autorité de sûreté nucléaire ASN donne son accord), Ségolène Royal propose tout simplement de les remplacer par de nouveaux réacteurs "du futur" "sur lesquels travaillent EDF, AREVA, et le CEA". Ces réacteurs de troisième génération pourraient être du type EPR ou Atmea "dont il faut tirer parti des retours d'expérience" estime Segolène Royal, ou des réacteurs de 4ème génération (démonstrateur ASTRID du CEA) pouvant fonctionner selon la Ministre avec beaucoup moins de combustibles radioactifs tout en ayant la capacité de les recycler, générant ainsi moins de déchets par ailleurs moins nocifs.

Voilà, c'est dit. Ségolène Royal n'abandonnera pas l'énergie nucléaire.