De la crèche à l'entreprise. Non à l'anglais à la place du français

Julie

/ #36 une catastrophe pas naturelle...

2015-10-27 14:04

J'ai signé la pétition d'autant plus volontiers que je reviens d'un long séjour en Italie, où la phrase fétiche de ce voyage fut : "Il piu difficile in Italia e di non stare obligata parlare l'inglese..."

Comme peut-on expliquer qu'un Anglais à l'étranger ne tente nullement de dire ou de comprendre un mot de français ou d'italien, alors que les Français et les Italiens chez eux s'évertuent platement à satisfaire cette fermeture culturelle du visiteur anglais, que les Italiens qui, voilà 25 ans, parlaient assez bien le français et s'y plaisaient, sanctionnent aujourd'hui le faible italien d'un Français en lui faisant croire qu'un bâtard de Shakespeare a forgé leur culture ?

Un jeune homme m'a répondu que c'était "la langue internationale", ignorant que le Français l'était. Et que fait-on du droit de l'étranger à découvrir la culture italienne ici, la culture française là, par et à travers sa langue ? Nous devons offrir aux voyageurs anglais le moyen de découvrir la France aussi en leur parlant français, et en cultivant nous-mêmes notre langue pour leur offrir une langue correcte et riche, qui existe quoiqu'on puisse croire depuis 25 ans qu'elle est à peine enseignée (je l'ai constaté dans les écoles), au point que de jeunes adultes ignorent même leur ignorance.

Une jeune fille m'a fait part de l'impossibilité où sont certains jeunes Italiens qui en veulent d'apprendre le latin, moyen d'une meilleure compréhension de nos langues disait-elle - ô combien ! Et, ajouterais-je, moyen de formation des structures mentales dont on mesure tous les jours la déficience.

Nos langues nationales sont un patrimoine gratuit à notre disposition : une grammaire riche, un vocabulaire significatif (le propre de l'homme est de nommer...), un art, une histoire, une poésie, une musique, une discipline et une liberté...