Sauvons la Forêt de Taillard

Rien ne tourne plus rond chez VERGNET, l' unique fabricant français d' éoliennes industrielles, lequel vient de se déclarer en cessation de paiement (voir diverses sources, ce 31 août 2017).

L' entreprise, qui emploie 113 salariés à Ormes, près d' Orléans, souffre de graves problèmes de trésorerie : selon son PDG Jérôme DOUAT, "nous sommes dans une situation périlleuse, alors que nous avons du potentiel ; nous avons de l' activité, nos produits sont bons, mais nous n' avons pas la structure de bilan suffisante pour rassurer les banques et les assureurs, et nous permettre de réaliser nos marchés." Il appelle donc à une mobilisation des pouvoirs publics pour lui permettre de trouver les fonds propres nécessaires.

Plus de caution bancaire depuis 2015.

Vergnet, qui a pourtant pour principal actionnaire BPI France (42% du capital) n' a plus de ligne de crédit depuis 2014, et plus de caution bancaire depuis 2015. Cette année là, la société avait pourtant réussi à assainir ses comptes, mais elle a été victime d' un nouveau trou d' air l' an dernier, avec un CA en recul de 24% à 22,8 millions d' euros et une perte financière de 4,9 millions, pour cause de décalage de gros marchés, au Nigéria et en Angola. Prévus pour 2017, ces chantiers n' ont toujours pas commencé, et il y en aurait pour 80 millions. On doit ajouter que le marché traditionnel de Vergnet, les éoliennes de moyenne puissance (moins de 1 MW) est en recul, surtout à cause de la baisse des subventions dans certains pays européens. En outre, le partenariat signé il y a 2 ans avec le chinois SINOVEL pour des éoliennes de grande puissance n' est toujours pas opérationnel.

En juillet dernier, Vergnet avait annoncé la conclusion de plusieurs gros contrats, à Antigua et Barbade, et des négociations étaient en cours aux Etats-Unis : ces marchés sont remis en cause...

L' entreprise cherche un repreneur depuis plusieurs mois, mais les contacts pris n' ont pas abouti : désormais il faut aller vite, les juges du Tribunal de Commerce d' Orléans ont fixé un rendez-vous fin septembre pour un premier point d' étape, et Vergnet n' a au total que 6 mois renouvelables pour tenter de redresser la situation tout en continuant son activité. Au-delà, c' est la liquidation qui interviendrait, avec malheureusement le chômage pour les salariés...

D' après différents articles, dont celui de Christine BERKOVICIUS (www.lesechos.fr)