Gaz de schiste : non merci !

Ceux qui veulent développer l'exploitation des hydrocarbures de roche mère mettent en avant les progrès des techniques de forage mais occultent totalement les aspects relatifs à un développement à grande échelle qui seul serait rentable. Ils font leur publicité en présentant un forage théoriquement idéal. Mais le sous-sol français est très hétérogène, la compétition pour l'usage de l'eau ou la surface des sols est déjà très importante, Le coût total de cette production en gaz à effet de serre n'est pas négligeable, enfin il s'agit toujours d'une production/commercialisation qui reste centralisée dans les mains de quelques grands groupes.
Alors que nos élus continuent d'hésiter, des pays qui ne se sont pas engagés sur les quotas de GES ont profité de cette énergie pour gagner de l'argent qu'ils commencent à investir massivement dans le renouvelable. En faisant miroiter des ressources gazières européennes, on ralentit chez nous ces mêmes investissements dans les EnR, on projette de faire des gains en détruisant des ressources à valeur écosytémique puis en proposant de l'électricité soit disant verte, produite par de grandes centrales à l'étranger et véhiculée sur des lignes haute tension par exemple. Encore une fois nous serons en retard alors qu'on pourrait se positionner dès aujourd'hui sur le renouvelable. Nous avons un savoir-faire, une expérience, des entreprises prêtes et des consommateurs sensibilisés, alors pourquoi nos élus hésitent-ils encore ? Devons-nous attendre d'importer de l'énergie renouvelable demain au lieu de la produire chez nous aujourd'hui ?