Pour que la mort "au champ d'honneur" d'un soldat français ne soi

Bernard Le Floch
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/ #901 éthique et respect des vraies valeurs

2011-01-31 11:58

Au nom de l'audimat tout est relatif, même le sacrifice suprême dans le cadre d'une mission décidée par la Nation!
Pour élargir le débat tout en restant sur le plan de l'éthique il y a sans doute les bons et les "mauvais otages" !

Depuis 398 jours à juste titre l'on soutient partout de manière spectaculaire et répétitive deux journalistes qui sont allés au nom de leur métier se mettre au contact des terroristes. Pour se donner bonne conscience le commentateur explique qu'il y a encore 6  autres otages français, sans plus. Ils resteront des chiffres anonymes bien qu'ils aient été capturés de manière encore plus lâche, n'ayant rien demandé, simplement parce qu'ils sont français. En revanche ils ne sont pas journalistes ils n'ont donc pas droit aux mêmes égards!

Je respecte chacun d'eux de la même manière et regrette chaque jour ce traitement mercantile de l'information. Le métier de journaliste n'est pas simple car il faut "plaire à tout le monde" et en particulier au rédacteur en chef qui vise l'efficacité, le résultat mais où est la morale dans ces deux exemples comme dans le traitement journalier des "faits divers"?

Quand et comment ceux qui disposent du moyen pédagogique le plus puissant jouent-ils leur rôle éducatif au profit de ces populations qui leur offrent des images "spectaculaires" ou dont ils constatent les carences sans les aider. Où est la morale , où sont les repères ?

Dans ce contexte, "mort pour la patrie" perd effectivement un peu de la signification "à notre époque". Dans le passé il s'agissait de la défense du sanctuaire national personne n'avait besoin d'explication pour mesurer le sens de ce sacrifice. Quand le soldat est envoyé en mission dans le cadre des missions d'interposition ou d'engagement sous bannière ONU ou OTAN c'est beaucoup plus complexe, c'est bien différent et les experts en géostratégie devraient faire acte éducatif. Il faudrait rappeler à tous (et pas seulement dans un magazine qui n'attire qu'un auditoire"averti") que ces missions moins "visibles" sont au moins aussi difficiles à assurer que l'engagement de nos aïeux aux frontières  tout en étant aussi importantes. En tous cas ces missions sont décidées par le parlement au nom de la Nation donc  en notre nom.
Les victimes méritent mieux qu'une reconnaissance administrative ou un encart entre deux faits divers sordides !

Merci pour votre engagement