Vous vous estimez fondé de déclarer que cette pétition n’a aucune valeur sous prétexte qu’il vous semble possible d’y insérer des signatures autres que les nôtres et que, par le passé, vous ayez personnellement usé de ce stratagème pour discréditer la personne dont vous aviez emprunté l’identité.

Ceci entraîne de ma part les commentaires suivants :

· Je n’ai pas connaissance d’une seule pétition pour laquelle le pétitionnaire se voit exiger de produire des pièces attestant de son identité pour y participer. C’est d’ailleurs une caractéristique de ce mode d’expression. Si donc cette pétition n’a, selon vous, aucune valeur, il en est de même de toute autre pétition.

· Vous déconsidérez cette forme d’expression sous le prétexte que vous ayez jadis usurpé l’identité d’un tiers pour le déconsidérer en laissant entendre qu’il se contredisait en adhérant à une pétition contraire aux idées qu’il défendait en sa qualité de Député. Savez-vous que l’usurpation d’identité est un délit, que ce délit est aggravé lorsqu’il concerne une personne détentrice de l’autorité républicaine comme l’est un Député et, qu’au surplus, des circonstances aggravantes sont retenues lorsque l’intention de nuire est prouvée ? Ce n’est donc pas en vous revendiquant comme un délinquant que vous devez jeter l’opprobre sur les autres pétitionnaires en les soupçonnant de l’être également.

· Vous faites mention de l’actuelle majorité et de celle qui l’avait précédée. Vous réduisez ainsi le débat à une simple anecdote politicienne contemporaine. C’est oublier que la Retraite Mutualiste du Combattant a été instaurée en 1923 pour constituer un droit inaliénable de réparation pour ceux auxquels la France avait demandé de sacrifier leur liberté individuelle pour combattre et risquer leur vie pour assurer la défense de la Patrie.

· Finalement, si, comme je l’espère, vous partagez la colère de ceux qui ont adhéré à cette pétition en dénonçant son caractère profondément injuste et le reniement des valeurs de la République que la décision inique du Gouvernement démontre, je me permets de vous poser une question et une seule : que proposez-vous ?

Dans vos propos en effet, je découvre des relents de la politique partisane qui nous divise mais aucune proposition susceptible de nous rassembler alors que la France ne se ressemble que lorsqu’elle se rassemble.

#181: marchosi -