Mon patron me parlait de psychologie l’autre jour. Disant que notre éducation, que nos relations, que nos expériences déterminent nos réactions et décisions futures, que les choses qui nous arrivent ne sont pas par hasard, que nous y sommes conditionnés ou prédestinés? Ça semblait clair et peut-être que ca sonnait mieux, lorsqu’il me la dit!!

Ca me rappel cette intervenante que j’ai rencontré quelque fois à la CAVAC. J’y étais pour une de ces expériences vécue plus jeune. Mais les discutions bifurquaient toujours vers ma relation amoureuse du moment, ou celles passées, ou encore vers mes difficultés à m’affirmer dans les situations malsaines. J’avais peur de lui faire perdre son temps. On n’était pas là pour parler de ca? J’voulais me guérir. Mais s’était plus fort que moi, j’en parlais. Et elle me laissait faire. Elle a finit par me faire comprendre que tout ces histoires, étaient la même histoire. S’était mon histoire. Depuis toute petite, j’ignorais un traumatisme dans le seul but de ne pas blesser les AUTRES, ne pas leur faire perdre leur temps… Pour ne pas leur faire de la peine. Depuis toute petite! S’est plus facile pour moi de souffrir que pour les AUTRES, parce que moi, je suis habituée. Alors aussi bien souffrir! Aussi bien ignorer les malaises, ignorer le manque de respect, ignorer MA bulle. Comme ca, les AUTRES auront la vie plus facile. J’ai été conditionnée et prédestinée à penser comme ca, à prendre les chemins que j’ai pris, à accepter mes relations amoureuses destructrices et malsaines, à me lancer les yeux fermés lorsque quelqu’un me faisait l’honneur de m’accorder son attention, à sourire de force suite aux avances déplacées d’hommes mal élevés, à dire oui, oui, oui à tout et à m’en bruler, à m’en brûler jusqu’aux os, à ne plus savoir ce que je vaux et à considérer les autres milles fois plus que ce qu’ils valent, à me coucher milles nuit insatisfaite, sans savoir pourquoi, ou en me cachant pourquoi…

Aujourd'hui j'ai 22ans je suis en reconstruction. Je ne m'inquiète plus pour mon bonheur. Mais savez-vous? Lorsque jai fait une demande d'aide a l'IVAC il y a plus d'un an, on me la refusé parce que l'espace temps entre l'abus en question, survenu vers mes 10ans et le moment ou j'ai fait ma demande était trop grand. La femme que je suis devenue sait très bien qu'il s'agissait d'un abus et en subit toujours les conséquences, mais l'enfant que j'était ignorait si ce quelle vivait était normal!
Bref! La solution est dans la prévention!
Merci, bravo pour tout et bon succès!

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