Berger Blanc: Mascouche garde l’œil ouvert
Si la Ville de Mascouche n’a pas réagi tout de suite après la diffusion du reportage de Radio-Canada montrant des images choquantes sur les agissements du Berger Blanc, son fournisseur, c’est qu’elle attentait d’avoir plus d’information sur le dossier. Vendredi dernier, elle émettait un communiqué à ce sujet.
Le document rappelle que la Ville dispose, et ce, depuis bien avant la diffusion du reportage en question, d’un agent de la Sécurité publique afin d’assurer un suivi de la réglementation municipale relative aux animaux. De plus, l’entente prise par le Berger Blanc et la Ville de Mascouche en ce qui a trait à l’application de ce règlement n’encourt aucun frais de la part de la Ville. «Le Berger Blanc s’autofinance grâce au paiement des licences par les citoyens», souligne Monique Muzzarelli, conseillère en communications, lors d’une conversation téléphonique avec Le Trait d’Union.
Poursuite des activités
L’administration émet également quelques précisions. «Selon l’entente, le contrôleur doit se conformer à toutes les lois, ordonnances, règlements et décrets gouvernementaux d’ordre fédéral et provincial s’appliquant aux services et travaux exécutés en vertu de l’entente.»
Considérant que les deux paliers de gouvernements ainsi que l’Ordre des médecins vétérinaires mènent présentement une enquête à ce sujet, la municipalité «portera une attention particulière aux résultats de ces démarches».
Ainsi, Mascouche estime qu’il n’est pas utile de suspendre les activités du Berger Blanc pour le moment. «Cette décision a été prise en considérant qu’une suspension immédiate de service obligerait les citoyens à se tourner vers les services de vétérinaire, et ce, à leur frais», conclut l’administration.
Terrebonne rencontre le propriétaire
Du côté de la Ville de Terrebonne, Diane Legault, attachée du maire, confirme qu’une rencontre entre le propriétaire du Berger Blanc, Pierre Couture, et un représentant du conseil d’administration mandaté pour le dossier s’est tenue cette semaine. Au cours des prochains jours, le représentant se rendra sur place, au point de services de Laval, afin d’évaluer la situation. Mme Legault rappelle qu’avant la diffusion du reportage de l’émission Enquête, aucune plainte sur le Berger Blanc n’avait été émise de la part des citoyens. Tout comme Mascouche, Terrebonne poursuit pour l’instant ses activités avec la fourrière. «Le contrat demeure toujours valide», termine Mme Legault. Soulignons que la Ville de Terrebonne fait affaire avec Le Berger depuis 2001, soit depuis l’union des Villes de Terrebonne, Lachenaie et La Plaine.
Deux arrondissements remercient la fourrière
À Montréal, l’arrondissement du Plateau Mont-Royal ainsi que celui de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce ne feront dorénavant plus appel au Berger Blanc. Le premier a choisi de ne pas renouveler son entente avec la fourrière tandis que le deuxième a choisi de résilier son contrat.
Ordonnance du ministre Corbeil : le Berger Blanc devra se conformer aux règles
Mardi dernier, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Corbeil, ordonnait à la fourrière Le Berger Blanc de se soumettre à des conditions bien précises, notamment en ce qui a trait aux euthanasies des animaux.
«Toutes les euthanasies devront être faites sous la supervision étroite et directe d’un vétérinaire, et ce, dans le respect du bien-être animal», fait savoir le ministre par voie de communiqué. Les plages horaires lors desquelles les employés pourront agir en ce sens seront prédéterminées, permettant au ministère d’assurer une surveillance serrée.
L’ordonnance du ministre indique également «que toutes les cages et tous les enclos doivent être suffisamment grands pour permettre à chaque animal de se tenir debout normalement, de se tourner facilement et de se coucher en position complètement allongée». De plus, «le nombre d’animaux gardés ne doit pas dépasser la capacité d’hébergement de l’établissement».
Visites surprises
Le ministère s’engage à effectuer des inspections aléatoires aux points de services de la fourrière afin d’assurer le respect de l’ordonnance.
«La question de la santé et du bien-être animal est une priorité qui est traitée avec le plus grand sérieux par le gouvernement du Québec. La fourrière Le Berger blanc doit se conformer aux règles qui encadrent les façons de faire dans ce domaine», termine le ministre Corbeil.
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