Non a la Mosquee en Polynesie France


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/ #619 Déclaration de Charles Fong Loi à propos du centre islamique

2013-10-19 06:51

Merci DE FAIRE PASSER A AUTANT DE MONDE, C'EST SUPER IMPORTANT QUE TT LE MONDE SOIT INFORME DE CE COMMUNIQUE.

http://www.tahoeraahuiraatira.pf/index.cfm?maeva=MjhbJ1FOTSkuIDlOSl8rRiImRSQvV10vRAoKeQuAl:

"Tout d'abord, permettez-moi de remercier les membres de la conférence des présidents et vous tous, d'avoir accepté d'inscrire à l'ordre du jour complémentaire de notre séance d'aujourd'hui cette communication. S'il est un sujet sur lequel nous ne devons pas, mais absolument pas éluder, c'est bien la tentative d'ouverture d'un lieu musulman de prières à Papeete.
Disons-le tout de suite, et je tiens à vous rassurer, je ne souhaite pas en faire un débat, ce n'est pas la question de la religion musulmane qui est largement pratiquée, reconnue et admise par notre République depuis bien longtemps déjà. Sachez que la réglementation des cultes n'incombe pas au Pays mais à l'Etat au titre des libertés publiques. Nous serions donc en tort en voulant entretenir ici un débat sur un thème qui outrepasse nos compétences et qui renvoie chacun à sa propre conscience.

L'émotion forte qu'a suscitée cette situation me pousse à vous apporter des clarifications. Ce qui est en vérité en cause dans cette affaire, c'est le comportement d'un individu venant dont ne sait d'où, qui cherche à s'imposer sans obéir à nos règles de droit et à une exigence minimale de transparence sur son origine, ses moyens et leurs sources, ses méthodes et ses objectifs fondamentaux. Cette attitude que je considère comme provocatrice, confine fort logiquement à l'inquiétude de nos compatriotes, sensibilisés par le spectacle tragique de l'actualité mondiale. Nous ne pouvons pas être sourds à cette inquiétude, tant la clameur est grande – et vous l'avez tous constaté - dans les conversations du public, les réseaux sociaux et les médias.
Aussi, en ma qualité de 4ème adjoint au maire de Papeete, en charge particulièrement des questions liées à l'urbanisme, j'ai du intervenir sur ce dossier concernant l'ouverture au public d'un lieu de prières, plus communément appelé "Centre islamique de Tahiti".
En prenant le temps d'étudier ce dossier dans le détail, il m'est vite apparu qu'il présentait des difficultés, voire des incohérences. Sur ce, je me suis ouvert, d'une part, auprès du bailleur des lieux, d'autre part, auprès du locataire, pour avoir de chacun d'eux des explications.
C'est ainsi que j'ai tout d'abord appris du bailleur qu'il n'avait pas été informé correctement par le locataire de la destination réelle des locaux qu'il prenait. Si le bail souscrit mentionne bien le fait que la destination des locaux, conformément au règlement d'urbanisme en vigueur, était essentiellement à usage de bureaux, il est une vérité que l'intention réelle du locataire, déclarations publiques à l'appui, est celui d'affecter les lieux loués à la constitution d'un lieu de prières. Par définition, un tel espace a vocation à accueillir du public. Au regard de notre règlementation d'urbanisme, il est donc, à mes yeux devenu, un ERP, c'est-à-dire un établissement recevant du public, et donc redevable d'une autorisation d'installation classée ouverte au public.

Bien évidemment, je me suis ouvert de ces informations auprès du locataire et je lui est fait connaître son obligation de se mettre en conformité avec nos lois en faisant les demandes d'autorisations requises et, le cas échéant, en réalisant les prescriptions imposées par la commission de sécurité avant l'ouverture au public.
Sur ce, le locataire m'a simplement fait savoir, qu'ayant rencontré Monsieur le Haut-commissaire, et que celui-ci lui avait répondu que les lieux pouvaient recevoir du public. Comme je le disais plus tôt, en tant que représentant du ministre de l'intérieur, chargé des cultes, il est logique que le représentant de l'Etat l'ait informé des formalités à accomplir pour mener en toute régularité ses activités cultuelles. Cependant, doutant fortement que Monsieur le Haut-commissaire ne l'ait jamais dispensé d'avoir à respecter notre règlementation d'urbanisme, j'ai pris contact – devant le locataire- avec Monsieur le directeur de cabinet du Haut-commissaire pour obtenir confirmation des propos du locataire. Comme je le pressentais, j'ai eu pour réponse du cabinet du Haut-commissaire un démenti total et absolu.
Le locataire n'en démord pas et maintient qu'il a reçu un accord verbal du Haut-commissaire, et va même plus loin en déclarant que le Haut-commissaire le ferait protéger contre des menaces de mort qu'il aurait reçues.
C'est donc fort de ces informations que j'ai signifié au locataire d'adresser à l'autorité compétente, en l'occurrence la commune de Papeete, un dossier complet de sécurité avec l'accord du propriétaire qui l'autorise à changer les locaux à usage de bureaux en lieux de prières. Dans le cas où je devrais constater la effective de prières avec du public, je me verrais dans l'obligation d'user des pouvoirs de police d'adjoint au maire et procéder immédiatement à la fermeture d'autorité des lieux, jusqu'à leur éventuelle autorisation et mise en conformité.
Mes chers collègues, je ne peux que constater comme vous, que cette personne qui se prétend Imam ne présente pas toutes les garanties d'une transparence et d'une honnêteté intellectuelle au vu des propos qu'il a pu tenir en face de moi.
Vous constatez que j'ai veillé, sans considération quelconque du fait religieux, à faire prévaloir le respect du droit polynésien, de nos institutions, et à ne pas nous faire dicter nos décisions. En face de moi, j'ai eu un interlocuteur a priori peu désireux de m'entendre, ni à avoir une attitude parfaitement loyale et respectueuse de nous tous. Mais n'anticipons pas sur la suite des événements…
Telles sont à ce jour les informations et les vérités que je suis en mesure de vous communiquer, et au-delà de vous-mêmes, à l'opinion publique qui, fort légitimement, s'inquiète et s'émeut. Qu'elle sache notre détermination commune à dénoncer et à nous opposer à de tels comportements.
Cette affaire me conduit néanmoins à souhaiter interroger Monsieur le ministre chargé de l'urbanisme du fait de savoir, si au regard de notre droit, le lieu où se déroule ce culte est bien ou non redevable de la procédure des installations classées autorisées à recevoir du public ?
En second lieu, je souhaiterais que vous puissiez nous préciser, au-delà du rappel de la position gouvernementale sur le sujet, si vous-même ou vos services ont été saisis d'une telle demande d'autorisation et, dans la négative, les actions que vous comptez entreprendre en collaboration avec la mairie de Papeete ?
Je vous remercie de votre attention"