Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)

Je signe cette pétition en tant qu'élève d'hypokhâgne non par suivisme envers des professeurs en qui j'aurais une confiance aveugle et dévote ! Mais parce que, connaissant ce système de l'intérieur, je suis frappé du procès d'intention - qui me semble être le sous-entendu de cette mesure - dressé contre cette formation. Nous sommes tous les jours touchés et heureux de l'investissement et de la disponibilité phénoménales que les professeurs ont à notre égard : à ce titre, se les représenter comme des universitaires rondouillards se contentant d'assumer quelques heures de cours dans la semaine est une erreur. De même, la réalité des CPGE est bien éloignée du fantasme que l'on se fait d'elles : au lieu d'êtres remplies de "fils à papa", elles sont - beaucoup plus qu'on ne le croit et que moi-même je ne le croyais avant d'y entrer - un point où se rencontrent des personnes d'horizons extrêmement divers ; le piston pour y accéder est un mythe, c'est le mérite qui prévaut. Je suis conscient de l'image sectaire que renvoie "à l'extérieur" la prépa : celle-ci est pourtant beaucoup plus ouverte qu'on ne se le figure. Opposer ZEP et prépas, comme si les seconds pompaient avidement les ressources des premiers relève de l'absurdité... Cette réforme, qui d'ailleurs ne rapporterait que peu, montre bien une certaine volonté de mettre fin aux CPGE. Pourtant, loin d'être un privilège réservé à une caste, celles-ci, dans tout ce que je vois d'elles, me semblent bien au contraire ouvertes, à condition que l'on veuille bien s'ouvrir à elles.