RESPECT DU SECRET PROFESSIONNEL DES AVOCATS

République, sous les coups du pouvoir, ta liberté, tes libertés foutent le camp. A tout négocier (encadrement du secret, obligation de dénonciation, déplacement du palais, actes d'avocats, domaine du droit etc...) les barreaux, les avocats perdent leur âme.
Il faut savoir dire non.
Les veuves de la plazza de mayo auraient-elles eu plus de courage que nous n'en avons?
Est-il encore temps de pleurer?
Ne sont-ce pas que des jérémiades qui suintent de nos cœurs apeurés?
Que représentons-nous, que représentent les libertés publiques face aux pouvoirs politiques pervers et mercantiles.
C'est debout, physiquement, en robe, sur nos places de Mai, comme des veuves argentines, qu'il faudra porter notre deuil et dire NON en relai aux savants et courageux exposés médiatiques déjà formulés.
Rassemblés sous une unique autorité, celle l'éthique professionnelle que défendent nos CNB, Ordres et Bâtonniers, portons le droit des gens par notre exigence jusqu'au départ de ceux qui ont ordonné, connu, admis, caché ou tenté de cacher la violence faite aux citoyens, le viol de nos valeurs.
Proposons des places de Mai dans chaque barreau (pour PARIS la salle des pas perdus où comme des gueux assoiffés de libertés le parvis du Palais, la place Dauphine .... par exemple), Là où, par roulement, publiquement, jours après jours, nuits après nuits, tenant publiquement nos cahiers de doléances, nous exprimerons le caractère inviolable et sanctuarisé du secret de nos cabinets et de notre exercice.
Il n'est plus temps de discutailler et de faire des Lois d'encadrement qui ne servent qu'à limiter le principe et ne protègent que ceux qui le violent. Nul besoin de loi pour aimer le secret professionnel et le savoir intangible!
Il n'est plus temps de concéder ni de reculer sinon, taisons-nous, à jamais, et terrons-nous en tremblant; des oreilles malveillantes pourraient nous écouter.