SOUTIEN A JACQUES RISSO

Pour avoir la peau de Jacques, il a fallu attendre un prétexte.
Mais il n’y en avait pas alors « on » en a inventé un.
Pour avoir la peau de Jacques, il a fallu gonfler le prétexte.
Mais c’était dur alors on a rempli un gros dossier de plein de rien.
Pour avoir la peau de Jacques, il a fallu trouver des plaignants.
Mais il n’y en avait pas alors on en a inventé, on a manipulé des parents, des élus locaux.
Pour avoir la peau de Jacques, il a fallu trouver un Dasen complaisant.
Mais il n’y en avait pas alors on a attendu le nouveau pour le prendre de court.
Pour avoir la peau de Jacques, il a fallu minimiser la mobilisation de ses soutiens.
Mais c’était difficile, alors on a évacué le fait en fermant les yeux et les oreilles.
Pour avoir la peau de Jacques il fallait contrer sa réponse à un premier rapport de l’Inspection Générale.
Alors on a dit que sa réponse concernait un second rapport qu’on ne lui avait pas montré.
Pour avoir la peau de Jacques, il a fallu échapper à sa réaction judiciaire.
Mais il avait le droit pour lui alors on lui a fait des promesses et on a signé un protocole.
Pour avoir la peau de Jacques, il a fallu se parjurer.
Mais ce n’est pas un problème pour ce Dasen.
Pour avoir la peau de Jacques, il a fallu manipuler le ministre.
Mais un ministre ça sait tout alors on l’a trompé en affirmant qu’un accord avait été trouvé.
Pour avoir la peau de Jacques, il fallait qu’il abandonne SON poste de Directeur de SON école et de Directeur tout-court.
Mais Jacques ne voulait pas alors on lui a mis la pression puis on a fini par lui signifier par écrit son retrait de fonction.
Pour avoir la peau de Jacques, il a fallu tout faire dans le dos des syndicats.
Mais ce n’est pas un problème pour ce Dasen qui méprise les commissions consultatives et les procédures en vigueur.
Pour avoir la peau de Jacques, il restait une arme, fatale, le coût des procédures, qui peuvent mener très loin et nécessiter beaucoup de sous.
Mais ce n’est pas un problème car, répondant à l’appel de son Comité de Soutien les chèques arrivent de tout le pays.
Collègues, amis ou tout simplement citoyens indignés et épris de justice clament leur colère et apportent chaque jour un peu plus de sous qui lui permettront d’engager toutes les procédures judiciaires jusqu’à sa réintégration dans son honneur et ses fonctions et chaque jour un peu plus de signatures sur la pétition de soutien en ligne et la pétition-papier montrent l’indignation générale.
Pour avoir la peau de Jacques il aurait tout simplement fallu de vrais arguments. C’est raté.