Pour que la France quitte le concours de l'Eurovision de la chanson

Pour que la France quitte le concours de l’Eurovision de la chanson et crée à la place un concours international de la chanson francophone.  

Les signataires de la présente lettre ouverte demandent aux responsables politiques de notre pays, la fin de la participation de la France au Concours de l’Eurovision de la chanson, et demandent que parallèlement à ce retrait, soit créé un concours international de la chanson francophone mettant en lumière les langues et les cultures de toute la Francophonie.  

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Ensemble, refusons ce qu’est devenu l’Eurovision, c’est-à-dire l’Anglovision :  

Ni langue unique, ni culture unique, ni chanson unique, RETRAIT sans états d’âme de ce concours sans âme !   

 

Madame, Monsieur,    

LA FRANCE DOIT CESSER DE CAUTIONNER LE CONCOURS DE L’EUROVISION DE LA CHANSON, cette   machine à uniformiser la chanson, à l’appauvrir tout en officialisant l’anglo-américain comme étant la langue de l’Europe !

D’année en année, le concours de l’Eurovision étale sa propension à uniformiser le marché de la chanson et sa tendance lourde à imposer l’anglo-américain comme la langue quasi-unique de la chanson en Europe.

D’année en année, France Télévisions est devant ce dilemme : la France doit-elle chanter en français, en bilingue français-anglais ou en anglais, comme s’il était normal d’avoir un tel dilemme dans un pays censé promouvoir la Francophonie au niveau international et le plurilinguisme au niveau européen ?  

En 2016, la France a chanté en bilingue français-anglais, pour se conformer servilement à la politique du tout-anglais voulu par le grand Marché unique de la chanson, un marché que l’Eurovision, mue en Anglo-vision, promeut au profit de l’industrie du divertissement.  

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Si la chanson de notre représentant avait gagné, aurait-elle servi à promouvoir le français dans les pays non francophones ou aurait-elle à l’inverse, donné un nouveau signal destiné aux Francophones pour les convaincre qu’en tous domaines, la réussite commerciale passe par l’abandon du français ?  

Dans les deux cas, « défaite » ou « victoire » de notre représentant, c’est la défaite de la langue française et l’affaiblissement de la Francophonie qui sont mis en lumière !  

En réalité, ce concours n’est qu’une foire d’empoigne dont sont proscrites l’équité et la diversité culturelle. Quant à l’audimat, quand il se paie par l’allégeance à un insidieux totalitarisme culturel, il ne saurait servir d’argument à un service public censément régi par les principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité.  

Le service public de la télévision française, assujetti par définition à l’article II de la Constitution (« la langue de la République est le français »), doit donc se retirer de cette « compétition » grotesque où la sacro-sainte « concurrence libre et non faussée » alléguée par l’UE, est bafouée de fait par l’hégémonie d’un modèle anti-culturel unique qui   fonctionne sur le mépris de la diversité culturelle et linguistique des téléspectateurs.  

Ni langue unique, ni culture unique, ni chanson unique, RETRAIT sans états d’âme de ce concours sans âme !  

Refusons ce qu’est devenu l’Eurovision, c’est-à-dire l’Anglovision et proposons à France Télévisions, pour compenser ce retrait salutaire, d’organiser chaque année, en coopération avec les télévisions publiques des autres pays francophones, avec l’organisation internationale de la francophonie (OIF), avec les Alliances françaises du monde entier, un grand concours de la chanson francophone ouvert à chaque pays de la Francophonie.

Dans l'attente d'une réaction-action de votre part, nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos salutations citoyennes.  

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Primo-signataires :  

- Georges Gastaud, Président du Collectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation linguistique (CO.U.R.R.I.E.L), - Régis Ravat, Président de l’Association FRancophonie AVenir (A.FR.AV), - Albert Salon, Président d’Avenir de la langue française (ALF) et du Forum francophone international (FFI-France), - Daniel Miroux, Président de l’Alliance Champlain (Nlle-Calédonie), - Jean-Paul PERREAULT, Président d’Impératif français (Québec), - Louis MAISONNEUVE, Président de l’Observatoire des Libertés, - Marc Favre d'Échallens, Président de Droit de Comprendre (DDC).