halte a la destruction de la recherche scientifique
Contacter l'auteur de la pétition
après il sera trop tard
2012-04-08 12:50:22Après il sera trop tard !
Il est des évidences qu’on oublie à force d’espérer une politique qui réponde aux aspirations simples des citoyens : se loger, se nourrir, s’éduquer, se soigner et se protéger. Pour ces évidences, la réélection de N. Sarkozy à la présidence de la république serait une catastrophe.
En 5 ans, le pouvoir actuel a entrepris de détricoter ce tissu social auquel nous sommes tant attachés. Par idéologie et au profit d’intérêts privés, un coup fatal a été porté aux services publics de l’Education, la Santé, la Justice, la Retraite, conquis au cours des dernières décennies pour laisser place à la déliquescence morale, le cynisme, la recherche du choc des images, de l’émotion et du moi-je. La première victime de ce verbiage a été la démocratie : destruction du dialogue social, faillite de la négociation collective, simulacres de concertations.
Réélire N. Sarkozy aujourd’hui signifierait lui donner les mains libres pendant cinq nouvelles années pour amplifier, accélérer et achever ces destructions en chaine.
Nous croyons en une meilleure France où le sens de la communauté aurait repris sa place. Nous croyons au respect de la diversité, de la laïcité et des grands principes républicains. Nous croyons au pouvoir de l’égalité et des services publics pour une France moins violente et plus heureuse. Pour nous, renvoyer N. Sarkozy est un acte de salubrité publique afin de restaurer ces acquis.
Bien évidemment, nous n’ignorons pas qu’une victoire de la gauche ne suffira pas à elle seule à garantir les changements auxquels nous aspirons et qu’il nous faudra poursuivre notre mobilisation et maintenir notre vigilance. La priorité des priorités c’est de permettre ce changement de cap car avec N. Sarkozy nous savons ce qui nous attend. Au moins nous sommes prévenus : après il sera trop tard ! Sinon, nous aurons un gouvernement de désillusion nationale !
Nous organiserons une manifestation festive à Paris entre les deux tours pour poursuivre ce combat.
Pétition lancée par un collectif de citoyens libres de toute affiliation à un parti politique
Un gouvernement de désillusion nationale !
J-L. Borloo, Premier collaborateur du président, en charge des Ravis de la crèche
E. Balladur, Grand Chambellan et Ministre des Rapports avec le Pakistan
J-F. Copé, Porte parole du gouvernement, Agiographe du président
X. Bertrand, Ministre de la Santé médiévale
B. Squarcini, Ministre des Grandes oreilles
V. Bolloré, Ministre de la Marine
P. De Maistre, Ministre des Liquides
E. Worth, Ministre du PMU et des canassons
R. Dati, Ministre, peu importe de quoi
R. Yade, Ministre des Vents contraires
J. Sarkozy, Ministre de l’Avancement accéléré
C. Guéant, Ministre des Religions et de la Police spectacle
B. Hortefeux, Ministre de la Chasse aux enfants étrangers
H. Guaino, Ministre du Détournement des mots
C. Allègre, Ministre du Refroidissement climatique et de la terre carrée
N. Kosciusko-Morizet, Ministre du Développement transitoire et de la radioactivité durable
B. Tapie, Garde des sceaux, Ministre de la Tchatche
J. Hallyday, Ministre chargé des relations avec les Paradis fiscaux
H. Proglio, Ministre de la Vente des biens publics
F. Baroin, Ministre des Soustractions
V. Pécresse, Ministre de la Privatisation de la connaissance
M. Alliot Marie, Ministre des Vols low-cost
D. Barbelivien, Ministre de la Sous-culture
J-M. Bigard, Ministre des Relations avec le pape
Premiers signataires
Y. Ben-Ari, neurobiologiste, O. Dulac, Neuro-pédiatre, P. Szepetowski, Généticien, D-S. Amigoréna, immunologiste, P-H Gouyon, biologiste
Y .Ben-Ari & Olivuer Dulac, & DS Amigoréna, & P Szepetowski& P-H Gouyon
développement et suite de l'annonce
2012-03-18 19:34:36avec plus de 5000 signatures notre annonce a eu un succès et il convient de la développer. Nous allons dans les jours qui viennent essayer de passer sur facebook et voir comment ns pourrions faire avant les élections une opération coup de poing pour défendre la recherche scientifique publique et au delà les services publiques ...
affaire a suivre et merci de votre soutien ....
Y Ben-Ari
Yehezkel Ben-Ari & Joel Bockaert
conférence de presse
2012-02-24 11:11:58Bonjour
Je vous invite à participer à la conférence de presse que nous organisons avec des chercheurs et enseignants chercheurs sur la situation catastrophique de la recherche et de l'enseignement supérieur. Y participerons des membres de l'académie des sciences, des directeurs d'instituts et des universitaires ainsi que de plus jeunes chercheurs. Après un bref tour d'horizon, nous nous efforcerons de répondre à vos questions. Cette conférence fait suite à l'appel que j'ai lancé avec mon collègue J Bockaert qui a reçu près de 5000 signatures.
merci
Y Ben-Ari
Conférence de Presse
La recherche est un bien public essentiel pour comprendre l'univers dans lequel nous vivons, améliorer notre espérance de vie tout en nous permettant de développer nos moyens d’existence dans un monde écologiquement plus responsable. Or, la recherche va mal en France. La France est tombée à la quinzième position mondiale pour la dépense intérieure de recherche versus le PIB, d'après l'OCDE, et en vingt-sixième position (sur 32 classés) pour le budget civil de la recherche ! Nous sommes en butte à la fascination du chiffre, la réduction drastique des moyens alloués aux équipes de recherche, la distribution brouillonne des moyens, l’excès d'évaluation, le pilotage technocratique et une bureaucratie ubuesque. Nous accusons des réformes mal coordonnées et inefficaces depuis 5 ans, qui multiplient les accès à des financements dont les demandeurs ne comprennent pas la logique. Nous sommes opposés à la fermeture annoncée pour des raisons idéologiques des établissements scientifiques et techniques et au pilotage aberrant de la recherche qui n’a pas d’équivalent dans d’autres pays développés. Il est temps de se ressaisir et de recréer les conditions pour que la France puisse relever le défi et retrouver son rang. Nous savons que la population nous soutient, les sondages montrant combien les Français sont attachés à une recherche scientifique publique de qualité fiable et indépendante du pouvoir politique. Notre appel a reçu déjà près de 5000 signatures.
Nous organisons une conférence de presse en présence de différents acteurs de la recherche et l’enseignement supérieur, des membres de l’académie des sciences et des jeunes chercheurs afin de témoigner de ce mal être et des solutions qui s’imposent. Cette conférence de presse va inclure de brefs exposés et d’un débat/questions avec les journalistes présents.
Notre débat aura lieu à le 5 mars à 16 heures à l’Institut Cochin, 22 rue Méchain
Yehezkel Ben-Ari, Neurobiologiste fondateur de l'INMED, grand prix de l'INSERM
Joël Bockaert, Neurobiologiste,Professeur à L'université Montpellier , membre de l'académie des sciences
Bruno Chaudret, Chimiste, président du Conseil Scientifique du CNRS et membre de l’académie des Sciences
Sébastien Amorigéna, Immunologiste, Institut Curie, Membre de l’académie des Sciences
Henri Audier, Chimiste, ancien professeur à l’Ecole Polytechnique
Laurence Giavarini, Université de Bourgogne, porte parole de SLU
François Graner – Institut Curie, Chargé de recherche, CNRS
Lionel COLLET, PH, ancien président de la CPU et de l'Université Claude Bernard Lyon1
Yehezkel Ben-Ari & Joel Bockaert
pétition
2012-02-20 00:47:05Bonjour
nous sommes ravis d'avoir eu près de 5000 signatures
Reste que cela ne représente que quelques % des personnels engagés dans la recherche et l'enseignement supérieur de notre pays.. Il serait important que tous les signataires essaient de convaincre plus de personnes à venir nous rejoindre afin que nous puissions ensuite prendre une initiative qui puisse avoir du poids auprès des décideurs politiques. Par les temps qui courent, cela pourrait être utile. Nous voulons agir de façon à empêcher la destruction de la recherche scientifique publique à laquelle nous sommes tous attachés
merci
Yehezkel Ben-Ari & Joel Bockaert
quelques remarques /réponses au sujet de notre appel
2012-02-05 13:09:07Quelques remarques de bon sens sur les propositions faites dans l’appel.
Notre démarche était un appel à la discussion sur les problèmes posés par les réformes mises en place depuis 5 ans. Elle a le mérite de permettre à beaucoup de nos collègues de s’exprimer, avec souvent d’excellentes remarques, et parfois quelques outrances. Le terme de « contre –réforme » utilisé par S Huet est élégant mais laisserait entendre que nous sommes pour un retour en arrière, ce qui n’est pas le cas. De plus, comme les caisses sont vides, nous pensons que les réformes entreprises, dont les intentions n’étaient pas nécessairement toutes mauvaises sont onéreuses et réduisent la productivité des chercheurs. Nous les connaissons bien ces réformes, et nous nous y sommes adaptés avec autant de succès et d’échec que d’autres mais nous avons vu, de l’intérieur, les dégâts qu’elles peuvent engendrer. Nos propositions s’adressent au futur président et au futur ministre de la recherche dans le seul but qu’ils puissent entendre la parole des acteurs de terrain et améliorer les mécanismes mis en place.
1) l’évaluation. Cela fait belle lurette que tout scientifique sait qu’il va être évalué toute sa vie contrairement d’ailleurs à pas mal d’autres professions. Cependant, les réformes entreprises ont aboutit à la conséquence que nous sommes dans des opérations d’évaluation quasiment tout le temps comme évaluateurs ou plus fréquemment au titre d’évalués. Les évaluations de l’AERES qui mobilisent pendant presque 2 ans les laboratoires et équipes n’ont que peu ou pas d’effet sur les financements. Les évaluations de l’ANR sont à revoir et pourraient être calquées sur des systèmes qui sont efficaces (Allemagne !! Encore, et Suisse) et qui ont un taux de succès de 25-30%, seuil au dessous duquel les évaluations ne sont pas fiables.
L’ANR distribue des sommes d’argent qui nous permettent à peine de vivoter pendant 2-3 ans et nous amène à faire des demandes multiples (couteuses en temps) avec , en plus, une conséquence importante: la multiplication des projets qui dispersent les forces des équipes. Le système mis en place avec des guichets multiples sans un budget récurrent attribué au laboratoire lui-même (qui doit permettre au directeur d’assurer un bon fonctionnement général) est aberrant, inefficace et source de gaspillages. Que l’on pense aux milliers d’experts venant de tous les continents pour attribuer un financement minime à 15 -18 % des centaines de projets déposés et aux centaines de CDDs recrutés dans les administrations pour ensuite les administrer ! Il serait bien plus efficace de juger « très sérieusement » le projet et l’équipe/laboratoire et de donner, ensuite, un budget significatif, en relation avec les résultats de l’évaluation, et qui permette à l’équipe de travailler tranquillement pendant 5 ans. Ce n’est que dans ces conditions que la prise de risque est possible et un travail sérieux entrepris.
Nous sommes dans une compétition internationale et nous savons que certains projets sont meilleurs que d’autres mais aussi qu’il faut se méfier. La découverte n’arrive pas toujours d’où on pense et donc le socle de financement ne doit pas être trop étroit. Trop souvent des projets innovants passent à la trappe quand l’évaluation ne se base que sur des facteurs d’impacts et autres critères chiffrés .
ii) les EPSTs : les réformes entreprises ont pour but principal de rendre obsolètes et de fermer les EPSTs et en premier lieu le CNRS, pour des raisons qui nous semblent idéologiques L’université prendrait la relève, comme d’ailleurs dans bon nombre de pays, et le financement se ferait sur projets. On a donc réduit de façon très significative les budgets récurrents des laboratoires, y compris d’équipes très bien notées par ailleurs par l’AERES en transvasant les sommes au profit de l’ANR. Comme les caisses sont vides on ne peut quasiment pas procéder autrement qu’en déshabillant Paul au profit de Jacques.
Les EPSTs doivent récupérer les sommes transférées à l’ANR. Notons, au passage, que même dans campus reconnus (Heidelberg ou Cambridge) il existe des laboratoires prestigieux types EPSTs à cotés des Universités avec des budgets importants. Le problème est que les Universités en France ont été malmenées depuis des lustres et que le retard ne sera pas rattrapé rapidement surtout en période de pénurie ! Il faudra des années d’investissement sérieux (difficiles en ce moment !!) pour amener les Universités Françaises au niveau de celles de nos compétiteurs. . Nous pensons qu’il est dangereux de fermer les EPSTs tant que la relève n’est pas assurée. De plus, cette « petite » guerre EPSTs-Universités doit s’arrêter. Elle est stupide car l’argent est toujours de l’argent public. Là aussi il faut travailler sans idéologie.
ii) l’ANR : nous ne pensons pas du tout qu’il faut stopper les financements sur projet. Mais cela doit se faire pour de nouveaux projets, dans des domaines particuliers et/ou qui nécessitent une mobilisation urgente et en plus des budgets attribués aux équipes et laboratoires comme indiqués ci-dessus.
Une critique récurrente faite par de jeunes collègues est que sans les budgets directs qu’ils ont reçus de l’ANR, ils vont perdre leur indépendance et donc que nos propositions signifient le retour des mandarins. L’argument est que L’ANR a permis la création d’équipes indépendantes financées directement par l’agence sans que les directeurs de laboratoire n’interviennent. Or, notre appel est à l’opposé de cela. Nous ne demandons pas l’arrêt des financements de jeunes équipes. Les EPSTs (en SDV) ont créé bien avant l’ANR des équipes ATIP/Avenir dont l’attribution est très compétitive, respectée par le milieu, mais dont malheureusement les financements sont de moins en moins importants et dont la durée est de plus en plus courte (cf. La tribune dans Le Monde http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/16/ shanghai-et-l-evaluation-technocratique-tuent-la-recherche-biomedicale_1619588 _3232.html).
Les centres et instituts à travers les plans campus, labex, equipex vont peut-être favoriser la création d’une classe de mandarins disposant de pouvoirs étendus…
III) Est on si certain que le modèle US est le meilleur et le seul valable ? après tout, ce système ne survit que parce que ce pays accueille une pléthore de post doc de tous les pays du monde, et une fois bien épuisés seule une minorité trouve un job pérenne et les autres sont perdus pour la recherche. Il n’est pas évident que ce système soit transposable en France à moins que nous ouvrons nos frontières pour accueillir des milliers d’étrangers – et cela n’en prend pas le chemin- en modifiant de fond en comble notre code du travail avec une cohorte de CDDs travaillant avec des salaires qui ne permettent pas même de vivre à Paris notamment. Il convient d’appeler un chat un chat ! Comme nous ne pouvons pas copier le système US intégralement, il y a de fortes chances que nous finissons avec les inconvénients des deux côtés pas les avantages : les salaires français mais la flexibilité US, des post docs étrangers en nombre restreint car ils vont vouloir, bien entendu, tous vouloir immigrer et venir vivre dans notre beau pays, Notons que contrairement pays anglo-saxons, avoir une thèse ne facilite pas le recrutement dans des jobs non scientifiques. Nous battons tous les records en termes CDDs d’autant que notre système ne nous permet même pas de les payer après 3 ans même quand on a des sous ! La bureaucratie essaie désespérément de faire cohabiter le code du travail français, la flexibilité anglo-saxonne et la volonté de réduction du nombre de fonctionnaires. Encore un exemple d’incompatibilité entre deux systèmes et la volonté de ne rien changer en donnant l’impression que nous changeons tout ! « Il faut que tout change pour que rien ne change »
III) Autre point central. L’excellence. Est on certain que le système basé in fine sur Science et Nature est le meilleur ? Est-on certain que l’innovation n’est pas sclérosée quand nous copions stupidement et de façon servile –les auteurs de ces lignes inclus- les dictats et les magouilles de des journaux anglo-saxons. Nous pensons que notre recul en termes shanghaiens est discutable. Certes moins de prix Nobels, certes moins de brevets mais la grille d’évaluation donne le résultat de l’examen. Nous pensons que le système actuel avec une espèce d’agences de notation à la S&P ou Modys aboutit à un conservatisme et une homogénéisation de l’innovation. Il faut savoir que le plus on augmente les instances d’évaluation moins bien elle est faite et plus on s’en remet à un chiffre en lieu et place d’une évaluation sérieuse. L’excès d’évaluation tue l’évaluation et l’innovation! Et il n y a pas qu’un seul modèle.
Pour conclure, nous voyons bien que le système est trop coûteux en temps et en argent et surtout il tue l’attractivité de ce métier. Les idées de tout le monde sont les bienvenues…les nôtres sont pas forcément les meilleures…nous voulons simplement ouvrir le débat !!
Yehezkel Ben-Ari & Joel Bockaert