PÉTITION BERGER BLANC


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/ #1209 Écrit il y plus de 20 ans par GEORGES BRASSENS SUR LES ANIMAUX .. policitiens visés en particuliers.

2011-04-28 20:05

(..) Aussi, très jeune je me suis étonné que beaucoup considèrent un animal comme objet dont ils sont propriétaires, comme un jouet vivant. Je pense que tout le secret d'une saine attitude envers les animaux est là: concevoir que chaque animal est un être autonome, avec ses sensibilités, avec ses émotions. Et que si nous avons la chance d'en être les compagnons et les gardiens, nous n'en sommes ni les maîtres ni les régisseurs.(...)

(...) j'ai voulu exprimer dans la préface que j'ai signée, vers 1975, pour un livre intitulé «La plus chouette histoire de tous les temps» (...) et qui est un plaidoyer poétique pour le respect de tous les animaux.

La vivisection est assurément une abomination. Comme la «justification» pour entreprendre la dissection d'un animal vivant semble être le plus souvent la nécessité de démonstration à des étudiants, il faut espérer que les nouvelles technologies de visualisation par simulation informatique, qui permettent une compréhension infiniment plus claire et précise, vont très rapidement rendre ces barbaries obsolètes.

(...) j'aurais bien aimé profiter de la tribune que je me suis méritée pour imposer un plaidoyer pour le respect de nos frères dits inférieurs. (...). Mais en faisant la chanson «Montélimar», j'ai espéré qu'on l'écoute entre les lignes, entre les vers et qu'elle provoque une réflexion. La ville de Montélimar est pour beaucoup la dernière étape sur la route des vacances, tout au bord de l'autoroute. Il faut savoir qu'à chaque année un nombre effarant de béotiens choisissent cette escale pour abandonner au bord de la route l'animal de compagnie qui, toute l'année, leur avait manifesté affection et confiance, mais qui est jugé trop encombrant dans un contexte de villégiature. Le problème était déjà dramatique à l'époque où j'ai écrit la chanson, vers 1975, mais il est depuis devenu endémique, puisque la municipalité a dû construire un chenil d'accueil où les animaux sont hébergés durant l'été en espérant que d'autres vacanciers (ou possiblement les mêmes) les adoptent sur la route du retour.

Autrement, tous ces beaux matous, ces gros toutous, en ribambelle ont sans appel droit au scalpel. Mais en plus de ceux-là qui meurent au service de la science, je lisais récemment une statistique qui établit que chaque année, 5 000 000 d'animaux sont officiellement euthanasiés en France et 27 000 000 aux États-Unis. Il reste donc beaucoup à faire. (...)

Georges Brassens