J'ai découvert ce parc il y a un an et demi, lorsque j'ai acquis mon chien. Je suis allée au cours d'éducation canine du club Picardie voisin et j'ai été littéralement conquise par ce lieu exceptionnel. Par sa taille tout d'abord (en zone urbaine), par la diversité des paysages et par l'excellent esprit qui régnait au sein de la communauté des promeneurs de chiens habitués des lieux.
J'ai donc commencé à m'y rendre régulièrement. Comme les autres propriétaires de chiens, je ne lâchais le mien en liberté que dans la partie sauvage et sur la pelouse du haut et je ramassais ses déjections aux endroits inappropriés.
Puisque j'utilisais et appréciais ce parc, j'ai trouvé normal de donner un peu de mon temps à son entretien. J'ai donc participé à la demi-journée de nettoyage du printemps dernier.
Au cours de mes promenades, j'ai été amenée à signaler la présence d'une mobylette abandonnée dans un fourré et, par deux fois, je suis allée à la police rapporter des papiers d'identité trouvés dans des buissons.
Ce sont là autant de gestes utiles que le simple fait de pouvoir promener mon chien en liberté dans ce parc ont pu apporter à la collectivité.
Considérant que les promenades en liberté sont essentielles à l'équilibre de mon chien et participent à sa qualité de vie, je n'ai d'autre choix que de prendre ma voiture pour l'emmener dans un autre parc, dans une autre commune (je suis Éveroise).
Je laisse maintenant la place aux pique-niqueurs (que je n'ai jamais dérangés, et inversement) et aux autres utilisateurs des lieux amateurs de discrétion, qui se réjouiront de la disparition de la gêne que ma présence, celle de mon chien et celle de nos compagnons de balade pouvaient occasionner pour leurs petites affaires.
Je doute fort que le fait de réduire le passage et la présence de familles et d'autres promeneurs paisibles sur un territoire aussi vaste que le parc Saint-Vincent et ses environs permette de faire reculer les actes d'incivilité ou les agressions.
C'est pourquoi j'ai signé la pétition demandant le rétablissement de la tolérance à l'égard des chiens qui prévalait il y a quelques semaines encore.